La Sympathie
Il y a des rencontres qui s’imposent à nous, une volonté de partager. C’est cette envie qui nous poussent à nous rencontrer sur un plateau.
Et la rencontre pourrait se suffire à elle-même & c’est peut être après tout, le sujet de cette future pièce. Mais en quoi consiste le dialogue entre nous deux ?
C’est bien sûr dans l’échange de nos propres pratiques qu’on peut espérer traverser, trouver ces espaces, ces interstices, qui peuvent guider notre rencontre ; ouvrir des perspectives insoupçonnées, des lignes de fuite.
« Les lignes n’ont pas d’origine, et poussent par le milieu. On ne fait jamais table rase on est toujours au milieu de quelque chose, comme l’herbe. »
Gilles Deleuze in Dialogues
Éprouver de la “sympathie” pour l’autre a aussi quelque chose à voir avec le système nerveux du même nom. Ce n’est pas une affaire de raison : c’est instinctif, inconscient, c’est un appel à poursuivre le dialogue en faisant confiance à nos corps, ou plus exactement à ces fonctions du corps non soumises au contrôle volontaire.
Le système nerveux sympathique fonctionne sur un modèle à deux neurones, notre recherche est un duo.
Il y a une urgence et une beauté profonde dans ” la sympathie ” bien plus grandes que ce qu’on pourrait soupçonner. La sympathie nous pousse au mouvement, met en route le corps, nous pousse au devenir-autre.
Devenons dans cette rencontre, des nomades de nos propres univers.
Conception et interprétation | Rita Cioffi et Sébastien Lenthéric
Pilote de drone | Gersande Bignon
Regard scénographique | Axelle Carruzzo
Création sonore | en cours
Production, administration | Sylvie Thouzellier
Avec le soutien de la DRAC Occitanie dans le cadre de la résidence effectuée à “dans les parages” Cie La Zouze, Christophe Haleb, Marseille.
Partenariat avec Arts Vivants 11
Accueil studio | Théâtre de la Vignette (Montpellier), MPT George Sand (Montpellier), Studio mobile de la Maison CDCN Uzès Gard Occitane, CCN Roubaix Hauts-de-France
Coproduction | La maison CDCN Uzès Gard Occitanie, CCN Roubaix Hauts-de-France
Textes | Cie Aurelia
Visuels | Axelle Carruzzo
Ritta Cioffi
Après une solide formation de danseuse classique à l’Accademia Nazionale di Danza à Rome, des expériences de théâtre et de cinéma qui lui permettent d’acquérir de l’expérience dans presque tous les domaines artistiques (chant, danse jazz et claquettes), après un séjour aux Etats Unis, Rita Cioffi ,arrive en France et s’installe à Paris dans les années 1980. Particulièrement attirée par la danse contemporaine, elle prend des cours avec Peter Goss et travaille en parallèle avec la compagnie de danse baroque Ris & Danceries (Francine Lancelot et François Raffinot) et avec Paco Decina, tout en gardant un lien étroit avec l’Italie, et en particulier avec le chorégraphe Enzo Cosimi.
Elle rencontre Dominique Bagouet en 1989 et intègre la compagnie du Centre Chorégraphique National de Montpellier. Elle danse dans les pièces “meublé sommairement“, “Necesito“, “So schnell“ et “le saut de l’ange“. A la disparition de ce- dernier, elle décide de se dédier à la création et développe une passion pour l’enseignement.
En parallèle de son travail de chorégraphe, Rita Cioffi travaille également en tant que professeure invitée au sein de diverses organismes et compagnies incluant le Centre Chorégraphique National de Montpellier (pendant la direction de Mathilde Monnier), la Compagnie de Philippe Découflé , la compagnie d’Angelin Prejlocaj (Pavillon Noir – Centre chorégraphique National d’Aix-en-Provence), le Centre de Développement chorégraphique de Toulouse, les carnets Bagouet, Galili Danse (directeur artistique Itzik Galili), à Gröningen aux Pays Bas. D’autre part, à cela s’ajoute un intérêt pour les publics spécifiques.
Sa dernière création “libera me, ostinato lancinante“ en collaboration avec Stéphanie Marc, a été présentée en mars 2018 au théâtre de Gindou, dans le cadre de la saison culturelle départementale du Lot.
Sébastien Lenthéric
Entre 1996 et 2000, il se forme au conservatoire de Montpellier puis à l’E. R. A. C (École Régionale d’Acteurs de Cannes). En 1999, dans le cadre des ateliers libres de l’E. R. A. C, Sébastien Lenthéric monte un projet autour des écrits de Michel Serres au festival des Informelles (théâtre des Bernardines,Marseille). C’est le début d’un travail collectif et transversal. En 2001, il s’associe avec Corinne Nguyen-Thanh (photographe) au sein du N. U collectif, groupement d’artistes consacré essentiellement aux arts vivants et aux arts plastiques (photos, dessins, installations. . . ), dont il est le principal animateur.
Il travaille entre 2000 et 2001 avec la Cie Arketal (théâtre de marionnettes) et commence, la même année à répéter avec la Cie Pétrole, la Cie Myrtilles et la Cie Banal Molotov (théâtre de performance et danse – théâtre). Il joue aussi avec la Cie In Situ dans le spectacle « Un dîner chez Dumas le père » repris au Printemps des Comédiens en 2003. De 2005 à 2009, il travaille avec Philippe Genty sur le spectacle et la tournée internationale de « La fin des terres ».
En partenariat avec U structure nouvelle, le N. U collectif développe le projet«le facteur bancal» dans le cadre de «Sciences Fictions» initié et produit par le domaine d’O. Ce projet « work in progress » est une création collective sous le label « UNU» (regroupement des deux compagnies) présenté dans la saison du domaine d’O en 2011 puis en mars 2012 sur le texte en perpétuelle écriture de William Pellier.
En 2018, il mène de front plusieurs projets pédagogiques au lycée Jean Monnet de Montpellier et au Lycée laMerci Littoral de la Grande Motte. Dans ce cadre, et en collaboration avec Marion Coutarel, il écrit et adapte leroman «En attendant Bojangles» d’Olivier Bourdeault, et monte une création collective autour des textes de JeanBalladur architecte de la Grande Motte. Il est actuellement en formation pour l’obtention du Diplôme d’Etat de professeur de théâtre à l’ERACM, école dans laquelle il prendra le poste de coordinateur des études à partir de décembre.