Toucher, pas touché [ne pas se jeter sur la voie publique]
De la caresse au coup, toucher, pas touché [ne pas se jeter sur la voie publique] se veut une exploration ludique des différents modes de toucher, et des relations qu’ils impliquent entre deux protagonistes (ou plus). Hors de tout contexte psychologique ou affectif, cette exploration du nuancier tactile se fait sur un mode distancé, pratique, pragmatique, factuel, presque scientifique. Les in(ve)stigateurs de cet inventaire presque exhaustif en sont aussi les cobayes. Au travers de caresses, chatouilles, grattements, frottements, frictions, frappes, claques ou percussions, ils oscillent d’une douceur sensuelle à des claques sonores et franches. Mettant en jeu les rapports complexes et subtils entre combat et représentation, ils jettent (comme dans l’expression de Pasolini Il corpo nella lòtta) leurs corps dans la bataille.
Dans l’espace – ouvert à 360°- d’un ring archaïque, ce corps à corps sans pathos est sous-tendu par le jeu live d’un musicien guitariste, tout en écoute et modulations, entre tensions et respirations. Pensé pour l’espace public, il sera aussi question de comment toucher (ou non) le spectateur (son regard, son empathie, sa sympathie, sa bienveillance…) : quels modes de contact s’établissent avec un public et son contexte ?
Création hors-plateaux 2019 (pour espaces publics ou non dédiés)
Chorégraphie | Nicolas Hubert
Danse | Nicolas Hubert, Alexis Jestin
Musique live | Pascal Thollet
Scénographie | Nicolas Hubert
Textes | Cie Epiderme
Visuels | Raoul Lemercier
La Compagnie épiderme développe depuis 2002 des projets pluridisciplinaires où se mêlent la danse, la musique (interprétée en direct) et une approche plastique de la scénographie. Le chorégraphe Nicolas Hubert y collabore étroitement avec des musiciens compositeurs (Michel Mandel, Camille Perrin, Bertrand Blessing, Gregoire Gilg, Sébastien Coste…) dont le rôle dépasse de loin celui d’accompagnateur : performeurs au même titre que les danseurs, ils font corps avec la chorégraphie, la mise en scène.
La scénographie joue aussi un rôle important dans les créations de la compagnie : issu d’une formation en arts plastiques (diplômé de l’Ecole Supérieure de Beaux-Arts du Mans), Nicolas Hubert accorde une place particulière à la mise en espace des objets, des corps, des sons et des lumières.
Suite au succès de la création Métaphormose(s) (plus de cinquante représentations en France et à l’étranger depuis 2007), la compagnie commence en 2011 une résidence à La Rampe — la Ponatière, scène conventionnée danse et musiques à Echirolles en Isère, pour quatre saisons consécutives.
Un contexte qui permettra à quatre créations de voir le jour : Work in regress (?) en 2011, (re)flux (prix du public au concours [re]connaissance) en 2012, Circonférence en 2013, La crasse du tympan en 2015 ; et à la compagnie d’intervenir dans de nombreuses actions de sensibilisation auprès de différents publics (amateurs et professionnels), de différents âges (enfants, adolescents, adultes), et dans différents territoires, urbains et ruraux.
La Compagnie épiderme est soutenue par la Ville de Grenoble, le Conseil départemental de l’Isère, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.