Solo oo
«Une femme dessine un paysage intime fait de combats épiques et domestiques. De batailles en repos, de danses en rituels solitaires, elle attire à elle un esprit. Un esprit qui se révèle diablement possessif…» Plongé dans l’imaginaire des films de samouraïs des années 50, «Solo OO» propose une pièce d’aventures sensibles et délirantes.
Conception & Réalisation | La BaZooKa (Sarah Crépin & Etienne Cuppens)
Collaboration artistique | Marie Rual
Interprétation | Sarah Crépin, Vincent Le Bodo & Marie Rual
Lumières | Christophe Olivier
Costumes | Fabien Almakiewicz, Marion Egner, Alexandra Gilbert & Juliette Seigneur
Collaboration technique | Philippe Ferbourg, Vincent Le Bodo & Max Sautai
Extraits sonores de films Les sept samouraïs, L’ange ivre & La forteresse cachée d’Akira Kurosawa
Musiques | Jungle Boogie interprété par Shizuko Kasagi, Drumming Steve Reich, Johnny Guitare interprété par Luis Mariano.
Production | La BaZooKa
Coproductions | Ballet de l’Opéra national du Rhin – Centre Chorégraphique National de Mulhouse; POLE-SUD, Centre de Développement Chorégraphique National de Strasbourg ; Ballet du Nord – Centre Chorégraphique National de Roubaix Hauts-de-France
Résidences | Villa Salammbô : La BaZooKa est lauréate du programme de résidences de l’Institut Français à Tunis ; Le Phare- Centre Chorégraphique National du Havre Normandie ; Théâtre du Marché aux Grains, Atelier de Fabrique Artistique, Bouxwiller (dans le cadre de l’Accueil Studio du CCN Ballet de l’Opéra national du Rhin) ; POLESUD – Centre de Développement Chorégraphique National de Strasbourg (Accueil Studio 2019) ; Théâtre des Bains-Douches (Le Havre)
La BaZooKa est conventionnée avec la Ville du Havre, la Région Normandie et le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC
Normandie. Elle reçoit le soutien régulier du Département de la Seine Maritime.
Textes : La BaZooKa / Visuels : Etienne Cuppens, Edouard Manet, Felice Beato
La compagnie est née en 2002, au Havre, de l’association de Sarah Crépin et Étienne Cuppens. Ensemble, ils conjuguent leurs imaginaires respectifs pour créer des projets à caractère chorégraphique : des spectacles et des installations plastiques. Dès le départ, la culture populaire et les figures qui en émanent sont la base de leur travail. Étienne Cuppens et Sarah Crépin puisent dans leurs souvenirs d’enfance, réels ou fantasmés, pour inventer des personnages qui résonnent avec l’inconscient collectif et auxquels la danse donne de multiples dimensions. Ainsi momies, héroïnes de manga hybrides, fantômes, « Vénus de Willendorf » en oreiller ou marins à pinces de homard alimentent au fil des oeuvres un bestiaire graphique et sensible, qui véhicule une fantasmagorie propice à inventer des fictions. Leur fascination commune pour les effets d’optique les amène à inventer des dispositifs où la place du spectateur est en jeu : déplacé sur des chaises à roulettes par les interprètes, caché derrière des baies vitrées donnant sur l’espace public, allongé dans des transats face à des miroirs pour découvrir le spectacle qui se joue derrière lui… Le spectateur se retrouve dans des situations inédites, son regard sollicité d’une manière active et ludique
La danse s’inspire également des cultures populaires. Disco, madison ou danses sportives sont des matières premières à utiliser et à détourner pour réaliser l’écriture chorégraphique. Le mouvement est caractérisé par un ensemble de qualités contrastées : élasticité et tonicité, moelleux et impulsion, lignes et volumes, détente et syncopes. Les projets sont pilotés en binôme et la confrontation est au coeur du processus de création de La BaZooKa. Les différences de parcours, de formation artistique, de références culturelles, d’attachement, ouvrent à Sarah Crépin et Étienne Cuppens un espace de travail dans une complémentarité et un déplacement réciproque. L’attirance pour l’abstraction d’un côté et un goût pour la dramaturgie de l’autre s’additionnent. Au plateau ou en studio, c’est en utilisant la « libre association d’idées » qu’Étienne Cuppens et Sarah Crépin travaillent. Ainsi, ils peuvent entrechoquer des éléments qui n’ont à priori rien à faire ensemble mais dont l’assemblage devient source de sens et d’émotion. Ce procédé débride l’imaginaire, élargit le champ des possibles et donne aux spectateurs adultes ainsi qu’aux enfants le choix entre plusieurs lectures. Cette liberté d’offrir différentes hypothèses de sens est fondamentalement désirée par La BaZooKa.