Le temps où nous chantions – d’après Richard Powers

« Je lus dans un magazine wallon qu’un noir américain avait plus de chances d’aller en prison que d’assister à un concert de musique de chambre ».

Ce projet de spectacle musical est la première création et adaptation française du roman de Richard Powers, Le temps où nous chantions proposée dans une forme originale entremêlant musique, arts de la scène, arts visuels et cinéma.

Faire un spectacle à partir et avec le roman de Richard Powers, Le Temps où nous chantions, c’est aborder avant tout l’histoire du racisme et de la discrimination raciste à travers le prisme de la musique, en cheminant des années 30 à nos jours. Le roman de Powers évoque plus d’un demi-siècle d’histoire, et retrace la vie d’une famille, à partir de l’union improbable, de David Strom, un physicien allemand juif féru de musique classique, et de Delia Daley, une jeune afro-américaine. 

Ce « spectacle-opéra », réunit la musique, le théâtre, le cinéma, la vidéo, mais aussi la chorégraphie à travers le travail de Serge-Aimé Coulibaly qui l’un de mes collaborateurs fidèles, autour de la question de la discrimination et de l’oppression, et de la violence infligée aux corps. Apportant un rythme, un rituel, une cérémonie de vie, de résistance, pour faire fuir les races, le genre, les classes, et les nations. Mais aussi un grand éclat de rire, pour rabaisser le haut, noircir le haut, mettre en déroute l’ordre sérieux et dominant.

Frédéric Laforgue

L’équipe artistique
D’après le roman de Richard Powers, Le temps où nous chantions
Mise en scène et réalisation | Frédéric Laforgue
Chorégraphies | Serge Aimé-Coulibaly
Direction musicale – musique de chambre | Emmanuel Olivier
Direction musicale jazz – pianiste | Grégory Privat
Conseiller musical jazz-funk | Eric Legnini
Dramaturges | Sébastien Hoët – Pierre Chevallier, Haisla Hessou
Assistante Mise en scène | Myriame Gouget
DJ | Malik Berki
Chef opérateur | Alexandre Toole
Création vidéo | Bénédicte Alloing
Lumières | Enrico Bagnoli
Décoratrice | Marina Caudron
Composition sonore | Thierry M’Baye
Costumes | Léa Drouault
Direction technique | Christophe Fougou
Montage | Jean Thomé
Agent littéraire | Cristina Chiarasini
Distribution 
Narrateur, acteur et pianiste | Gaël Sall
Acteur et chanteur lyrique | Loup-Denis Elion
Danseur | Jean-Paul Mehansio
Chanteuse lyrique | Mathilde Cardon
Pianiste | Grégory Privat
Actrice et chanteuse | Ophélie Joinville

Le nom “Les blouses bleues” fait référence au metteur en scène russe Meyerhold – l’un des premiers à intégrer l’image vidéo sur le plateau, et à développer le travail sur le corps de l’acteur. La compagnie creuse le sillon d’un théâtre croisant arts visuels et médium audio-visuel. Elle s’adresse à l’ « égalité des intelligences », au plus grand nombre, en proposant un spectacle entrant en résonance avec l’époque.

La compagnie cherche ainsi à produire un théâtre vivant et actuel, qui éclaire les constructions sociales et politiques, ce en  questionnant les représentations dominantes. Elle fabrique son théâtre à partir d’écritures de plateau et de dispositifs de captations d’images. Elle s’est engagée activement dans un travail de médiation et de création, en direction des publics dépossédés de la « culture  »,  pour désamorcer les peurs liées à la différence.

Elle crée donc des projets artistiques participatifs avec le souci des impacts sociaux et plus simplement humains. La compagnie s’est naturellement lancée, depuis plusieurs années, dans un chantier civique concernant les questions de maltraitance sociale – personnes en situation de handicap et personnes âgées – et de discriminations raciales, sexuelles et sociales.

La compagnie “Les Blouses bleues” a l’ambition, plus globalement, de rouvrir l’imaginaire, de tracer des transversales par rapport au prétendu « réel »,  et de susciter de nouvelles manières de percevoir, de nouvelles manières de vivre humainement, et si possible artistiquement, le monde.