Jamais la fin est née suite à la première création de la compagnie, Video Club, un duo d’abord interprété par les chorégraphes Angelica Ardiot et Naomi Charlot, puis transmis au duo masculin : Philippe Renard et Thomas Queyrens.

« On peut voir dans ce duo (…) une forme de déconstruction et de répétition des séquences de pas, dans la dépense physique qu’exige la vitesse d’exécution et dans ce moment où la musique fait silence. Il ne reste plus alors que le bruit des pas qui claquent au sol et des respirations haletantes des deux danseuses. Tenir ensemble, ne pas se lâcher, tel semble être le credo de ce duo(…) »*

L’envie de mixer ces deux duos et d’en faire une nouvelle version à quatre apparaît alors comme une évidence. C’est à partir de cette partition déjà existante que ce quatuor prend forme. Au-delà de passer d’un duo à un quatuor, l’enjeu est d’en faire quelque chose de nouveau, de raconter la rencontre du duo féminin et du duo masculin, de les mélanger puis les confondre pour finalement les oublier. L’envie de rassembler ces quatre individus afin de créer un groupe aux multiples singularités, pour ne faire parfois qu’un, est au centre de la recherche.

La découverte du poème «Dancefloor politique» de Hewan Aman extrait de l’ouvrage Au-delà du club, recherche poétique féministe et collaborative pour ré-imaginer les pratiques festives des scènes électroniques, a été une source d’inspiration et un appui très fort tout au long du processus de création.