La rue du Caire est une performance féministe et postcoloniale.
Elle propose une réécriture corporelle de l’histoire de la danse orientale et se présente comme un format hybride et interdisciplinaire qui réunit lecture, danse, vidéos, images, et témoignages.
Un travail sur les archives et les récits mêle matière vivante à des sources historiques. La danse n’y est ni un objet de curiosité, ni un folklore mais une trajectoire de soi déterminée par une histoire globale.
La rue du Caire est un lieu de mémoire. Cette rue qui a existé pendant la foire universelle de 1889 a représenté la première occasion pour les spectateurs français n’ayant pas voyagé en Orient à rencontrer les corps dansants arabes. Son histoire est transcrite dans les corps des hommes et des femmes exhibés pour la curiosité d’un regard friand d’exotisme. Cette performance, inspirée des danses arabes, se présente comme un moment de réflexion sur l’écriture de soi dans sa confrontation avec l’écriture de l’autre à partir d’un travail sur les documents d’archives de la foire de 1889.
Que reste-il de la « danse du ventre » ?