Sorakhe (Clameur) vient de la situation d’une jeunesse désabusée qui exprime ce hurlement presque impossible à formuler et tente de le relier au corps, comme un ultime moyen d’expression. Je ressens le réveil de ces individus dans une répression omniprésente où leurs forces se perdent. Mon accroche au continent africain me renvoie ces situations au quotidien et installe ces questions singulières : pourquoi, comment, qui. La création se nourrie des branches de la musique spirituelle marocaine de Nass El Ghiwan et Hamadcha, comme un retour à ce qui résiste dans les foyers populaires.